Le 2.0 dans l’entreprise – bonnes pratiques (partie 3)

…suite et fin du compte-rendu de la table ronde à l’occasion du salon « Solutions Intranet et travail collaboratif » (12 et 13 mai 2009). Les bonnes pratiques pour intégrer le collaboratif dans l’entreprise.

Un cas pratique : Myslideo pour Auchan

Les chefs de rayon poissonnerie (ils sont plusieurs milliers en France !) partagent les visuels de leur étal, chacun pouvant commenter et s’inspirer des initiatives des autres. Un chef de rayon du mois a les honneurs de la 1ere page.
Les clés de la réussite : test sur une communauté réduite, favoriser la convivialité, privilégier la communauté d’intérêt.

Tout cela me conforte dans l’idée que le ludique et le fun sont l’une des principales caractéristiques du 2.0. C’est d’ailleurs le point commun de tous les grands succès de ces dernières années, de YouTube à Twitter. L’entreprise qui souhaite développer le travail collaboratif et décloisonner les relations entre ses employés aura ainsi tout intérêt à transposer les outils de la sphère personnelle, en se calquant sur les pratiques, l’ergonomie et l’aspect ludique de ces outils.

Sponsoring de la Direction Générale indispensable ?

L’idée semble effectivement partagée par tous mais j’aurais tendance à la nuancer. C’est effectivement une condition sine qua non pour un déploiement au niveau global. Pour un projet de moindre envergure, il me semble qu’un groupe restreint qui a des intérêts communs peut tout à fait utiliser un outil collaboratif sans implication de la Direction (cf exemple Auchan). L’implication de la hiérarchie pourrait même avoir un impact négatif et limiter la spontanéité. En outre, l’appropriation de l’outil par un groupe de privilégiés peut créer un buzz qui fera un appel d’air positif et pourra inciter d’autres groupes à adopter des outils collaboratifs.

Des réponses mais encore des questions !

Le collaboratif ne se décrète pas, il ne peut que s’organiser autour d’un sujet de réflexion ou d’un outil existant (ex.CRM) sur lequel un groupe de personnes concernées pourra s’exprimer avec l’idée d’en retirer également un bénéfice personnel. Je vais donner mon avis sur l’outil CRM parce que son optimisation me sera profitable. On ne visera donc pas le 100 % collaboratif, puisque 100 % des collaborateurs d’une entreprise partagent rarement le même intérêt…

La sempiternelle question de l’oeuf et la poule peut également être transposée ici : faut-il commencer par développer les usages avant de fournir les outils, ou bien diffuser des outils pour faire adopter de nouveaux usages ?

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