Un site Internet accessible, c’est garantir que tous vos publics pourront facilement visualiser et comprendre les informations diffusées. Mais sauriez-vous expliquer les règles de l’accessibilité en fonction des types de handicap ? Voici un petit rappel sous forme de questions.
Pourquoi faut-il privilégier une navigation simple ?
Une personne qui souffre d’un handicap moteur peut avoir des difficultés à tenir et à manier une souris. Réduire le nombre de clics leur facilite la navigation. Pour rappel, chacun peut être victime d’un handicap passager. Imaginez que vous êtes droitier et que vous coincez les doigts de votre main droite dans une porte. Si vous devez utiliser la souris de la main gauche, vous bénirez les sites où l’information est accessible avec un minimum de clics.
Pourquoi utiliser des pictogrammes ?
Les pictos sont parfois décriés, à juste titre quand ils sont utilisés sans « légende ». Employés à bon escient, ils peuvent favoriser la compréhension et la mémorisation, notamment par les personnes ayant un handicap cognitif.
Pourquoi rédiger des phrases simples ?
Des mots et des phrases courts et simples seront appréciés par tous :
- des mal-voyants qui se servent d’un lecteur d’écran
- des personnes ayant des problèmes de compréhension
- d’autres qui maîtrisent mal le français
- des malentendants, qui ont également des difficultés d’accès à l’écrit. Et oui, imaginez apprendre une langue que vous n’entendez pas, ou mal…
Pourquoi le fil d’Ariane ne sert pas qu’au référencement naturel ?
Le fil d’Ariane joue également un rôle de ré-assurance. Il confirme à l’utilisateur affecté par exemple de troubles mentaux qu’il se trouve au bon endroit.
Pourquoi choisir des polices sans empattement ?
Les polices sans empattement (sans serif) comme Arial ou Verdana sont plus faciles à lire pour les dyslexiques, qui confondent le « d » et le « p » ou le « m » et le « n ».
Pourquoi soigner le contraste texte/fond ?
Les daltoniens (7 % des hommes) ou certaines personnes âgées auront parfois du mal à distinguer le texte si sa couleur n’offre pas suffisamment de contraste avec celle du fond.
Voici un outil pour tester vos contrastes : Snook
Pourquoi fournir des alternatives aux images ?
L’attribut « alt » d’une image est un texte qui explicite son contenu. Les déficients visuels qui disposent de navigateurs en mode texte ou en synthèse vocale pourront ainsi interpréter les images. On ne renseigne pas l’attribut alt pour les images purement décoratives, qui ne sont pas porteuses de sens.
Pourquoi éviter le texte justifié ?
Les espacements sont trop importants et différents entre les mots. Ils engendrent donc des difficultés de lecture. Un texte ferré uniquement à gauche crée des aspérités à droite qui donne des repères aux personnes qui ont des difficultés de lecture.
Pourquoi ne pas utiliser les capitales pour des mots ou des phrases ?
Si vous avez lu mon article pour comprendre la typographie web, vous connaissez déjà la réponse !
Pour finir, la règle d’accessibilité la plus étonnante
C’est la plus difficile à appliquer pour moi. Saviez-vous que le texte en caractères gras est moins lisible ? L’espace interne des lettres (contrepoinçon pour les intimes) est moindre et il est donc plus difficile de les déchiffrer. Franchement, je suis tombé des nues en apprenant ça, même si cette règle semble parfaitement logique. J’évite les italiques et je proscris les majuscules ou le souligné, même sur le print. Le gras restait pour moi un des seuls moyens « propres » de mettre des mots en valeur dans un paragraphe. J’avoue ne pas avoir complètement renoncé au gras pour l’instant, même si je vais surveiller davantage mon embonpoint digital…