Les graphistes et web designers à éviter

Les clients sont critiqués pour leur absence totale de connaissances en matière de design. S’il y a des clients à éviter, il en va de même avec certains designers, qu’ils sévissent pour le web ou pour le print.

Voici donc une galerie de web designers ou de graphistes que vous gagnerez à ne pas recruter (et à ne pas devenir !).

Le designer perfectionniste

Éternel insatisfait, il mangera toutes les deadlines dans sa quête du pixel parfait. Il hésitera longtemps entre deux nuances de gris. Il pèsera délicatement le pour et le contre entre du #aaaaaa et du #aaaaab. Chaque argument en la faveur du premier appellera immanquablement un contre-argument qui justifierait le second.

Le designer artiste

Il attend l’inspiration divine pour produire une œuvre qui soit à la hauteur de ses ambitions. Il cherche avant tout à satisfaire son exigence plutôt que de répondre aux besoins. Artiste raté, designer par défaut, il méprise à la fois son client et la cible, forcément vulgaire.

Le designer copieur

Son talent consiste à s’approprier les réalisations des autres. Plutôt que de s’embarrasser à suivre une méthodologie inutilement complexe, il arrête ses recherches au benchmark. Ctrl+C et Ctrl+V sont ses combinaisons clavier favorites.

Le designer obtus

Il ne comprend pas qu’il peut lui arriver de faire fausse route. Même s’il se retrouve dans une impasse, il continue à avancer, fermant les yeux quand le mur se rapproche. Incapable de penser « out of the box », il reproduit ad libitum les mêmes schémas.

Le designer susceptible

Il interprète comme une attaque personnelle la moindre critique, même si elle est constructive. Lui rappeler la zone de protection autour d’un logo équivaut à mettre en doute la vertu de sa maman. Le gars qui regarde une mêlée au rubgy en imaginant qu’on se dispute à cause de lui.

Le designer a minima

Il redonne au mot médiocrité son sens étymologique. Jamais vraiment investi, il va au plus facile. Plus que le talent, c’est l’envie et l’ambition qui lui font défaut. Sa paresse intellectuelle et créative rencontre parfois celle de ses clients, avec lesquels il noue alors une relation de confiance.

Le designer précoce

Il travaille vite… trop vite. Il n’a pas le temps de comprendre la problématique et se borne à faire du plus ou moins joli. Le Lucky Luke du design produit plus vite que son ombre. Proche du designer a minima, il s’en distingue par ses capacités limitées. C’est le dernier recours. On va le voir à reculons quand les délais irréalistes sont un appel à la nullité.

Le designer glandeur

Oubliez vos délais, c’est le roi de la procrastination. L’expression « gestion de projet » contient deux mots inconnus. Jamais avare de bonnes excuses, son motto est « bientôt ».

Le designer solo

Les mots équipe et collaboration n’ont pas de sens pour lui. Seul dans sa tour d’ivoire, il méprise l’avis de ses clients comme celui de ses pairs. La réciproque est vraie.

Le designer imposteur

Il possède au moins une des caractéristiques ci-dessus.

Les designers à éviter

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2 commentaires

  1. J’adore votre blog, l’expertise, le ton, le style, tout.

    Vous êtes devenu pour moi une véritable référence professionnelle. Vos remarques sont toujours avisées, constructives et pleines d’humour.

    Merci.

Les commentaires sont fermés, pas moi.