C’est la question que je me pose après avoir assisté à la table ronde « Réseaux sociaux et Buzz marketing », qui s’est tenue lors du Salon Online le 17 juin 2009…
Il y a parfois des menus qui vous mettent l’eau à la bouche et une fois dans le restaurant, vous espérez à chaque plat que le suivant sauvera le précédent. Il y avait pourtant du beau monde, Frederic Bascunana, de Webcastory ou Grégory Pouy (Vanksen), mais le contenu était insipide, la majorité des participants vendant sa soupe. Pour filer la métaphore du restaurant, c’est comme si le serveur vous détaillait son CV plutôt que de vous apporter les plats…
Après des hors-d’oeuvre interminables (présentation rapide de chacun, puis présentation longue), nous avons eu en entrée la traditionnelle définition du buzz : « un événement dont on parle et qui ne se contrôle pas ». Ca valait le coup de venir !
Le plat de résistance était intéressant, avec un cas pratique (avis aux organisateurs de ce type de conférences, c’est la seule chose qui nous intéresse…).
Europ Assistance et le buzz du recrutement
La problématique est de recruter des saisonniers pour le pic d’activité de l’été. Dans un secteur très concurrentiel, il faut innover pour recruter et l’idée était donc de définir une communication de recrutement décalée pour attirer des profils qualifiés.
L’originalité (et c’est une des clés de la réussite) de la démarche était d’impliquer les collaborateurs du groupe pour concevoir des scénarios de vidéos humoristiques sur le thème « tout ce qu’un candidat ne doit pas faire pour être recruté ». Les salariés étaient également impliqués dans la sélection des vidéos retenues pour être diffusées sur le site créé pour l’occasion : nepostulezpas.com. L’opération était soutenue par le site de recrutement permanent d’Europ Assistance, des communiqués, des diffusions sur des réseaux généralistes (Dailymotion, Facebook) et sur des sites ciblés (job boards).
La campagne étant encore un cours, il est encore un peu tôt pour un bilan, mais la représentante d’Europ Assistance assurait avoir reçu 2 fois plus de CV qu’en 2008 à la même époque de l’année, sans compter les bénéfices sur l’image de marque.
A retenir : une communication « à rebours » qui tourne en dérision ce qu’il ne faut pas faire pour être recruté plutôt que d’énumérer les critères de sélection.
Pour terminer en apothéose, la question désarmante d’un stagaire d’une agence de com : « Je ne comprends pas, on a fait une vidéo (un micro-trottoir) pour un office de tourisme, on l’a mis sur YouTube mais on a pas beaucoup de visites (4 par jour). Que dois-je faire ?« . Réponse embarrassée de Vanksen « Je n’ai pas vu la vidéo, mais de toute façon, il faut un plan média en support« . Voilà, voilà, voilà…
Mon conseil : se faire accompagner par une agence capable de trouver une idée, de la concrétiser en un contenu de qualité et surtout de faire savoir, la capacité à mobiliser un réseau étant beaucoup plus difficile que de mettre un contenu sur les plateformes communautaires ou les médias sociaux…
Rendez-vous pour le compte-rendu de la conférence sur « Entreprise 2.0 – Retours d’expérience », une table ronde cette fois-ci passionnante.
J’y étais aussi ! et d’accord avec toi, l’intérêt était très limité…