Google : ce qui va changer pour le #SEO en 2018

Google organisait le 1er décembre une conférence « Le SEO en 2018 ». Au menu : mobile-first indexing, AMP, données structurées et Google Search Console. Attention, la conclusion ne va PAS vous surprendre !

J’ai eu la chance de faire partie de la centaine d’happy few qui ont dégainé plus vite que leur ombre pour s’inscrire. Après un accueil à la fois souriant et hésitant (oui, mon nom est Lab, Chob Lab), place à la présentation de Vincent Courson, Search Quality Specialist.

La qualité web étant devenue mon dada, j’ai apprécié la manière dont il a décrit ses missions : supprimer les spams et les abus, mais surtout conseiller les organisations pour qu’elles soient plus « search-friendly« .

Alors, quoi de neuf pour 2018 pour l’optimisation du référencement naturel ?

Le mobile-first indexing

Google a annoncé il y a un an que ses algorithmes allaient privilégier la version mobile pour évaluer et classer les pages d’un site web.

V. Courson a rappelé les trois manières d’afficher des pages sur mobile

  • Le responsive web design (RWD)
  • La gestion dynamique
  • Les URLs distinctes (m.example.com)

Si les 3 sont prises en compte par Google, le responsive est clairement la solution à privilégier.

Les points de vigilance concernent dans tous les cas

  • le contenu « primaire » : il s’agit de la raison pour laquelle un internaute vient sur la page. Que ce soit pour voir une vidéo ou lire un article, il doit pouvoir accéder au même contenu, dans son intégralité
  • les meta data (title et description)
  • les données structurées
  • le hreflang
  • ne pas changer le rel = « canonical »
  • optimiser son crawl budget (le nombre maximum d’URLs crawlées par Google)

V. Courson est resté assez flou sur le timing. En raison des enjeux importants, Google affiche une certaine prudence pour garantir la qualité des résultats. La transition sera progressive et les sites feront la bascule « quand ils seront prêts ».

V. Courson, Google Ireland
V. Courson, Google Ireland

AMP (Accelerated Mobile Pages)

Un développement rapide

L’AMP est un format mobile mis en place dès 2015 par Google en partenariat avec quelques dizaines de médias. L’objectif est d’accélérer significativement l’affichage des pages web sur les terminaux mobiles. Si le format AMP a été conçu pour des articles d’actualité, son périmètre s’élargit rapidement. Sous l’impulsion d’une communauté dynamique (le format AMP est open-source), l’AMP gère désormais beaucoup mieux l’e-commerce, les carrousels, les animations, les stories immersives…

  • 4 milliards de pages AMP ont déjà été publiées
  • 25 millions de domaines créent des pages AMP, dont choblab.com, c’est dire si je suis un précurseur :-)

Tout abus sera puni !

Google a constaté des abus dans l’utilisation des pages AMP. Certaines servent de teasing, obligeant les utilisateurs à lire la suite sur une page non-AMP. Et comme vous l’avez lu ci-dessus, les visiteurs doivent pouvoir consulter le même contenu et effectuer les mêmes actions. A partir du 1er février 2018, les contrevenants s’exposeront à des sanctions manuelles, voire à des fessées. Leurs pages ne seront pas déréférencées mais seule la page canonique sera affichée.

Les données structurées

Le balisage schema.org est devenu un standard. En 2010, moins de 100 000 sites web l’utilisaient. En 2015, le balisage schema.org était présent sur 30 % des pages ! Mais là aussi, Google a repéré des abus. Par exemple, si vous vous amusez à baliser un événement en intégrant des éléments d’une autre nature, vous vous exposez à des sanctions.

Ce qu’il ne faut pas faire : 12-15 décembre 2017 – livraison gratuite – exemple.com

Google Search Console : la révolution

V. Courson a fait une démo d’une version bêta accessible depuis 3 mois à quelques milliers de personnes. Il s’agit d’une évolution majeure, marquée par 4 changements essentiels :

  • Des informations beaucoup plus détaillées sur la nature des erreurs
  • La possibilité de résoudre les problèmes et d’indiquer à Google que le crawl peut reprendre sur les pages concernées
  • La fonction de partage pour renvoyer des rapports très spécifiques à des personnes qui n’ont pas les droits d’accès à la Console
  • La possibilité de consulter les données sur des périodes plus longues : 1 semaine, 1 mois, 3 mois, 1 an… (applaudissements dans la salle)

V. Courson n’a pas donné de date de déploiement, indiquant simplement que les tests se poursuivraient dans les mois à venir. Les deux versions devraient coexister pendant un temps.

Conclusion : le contenu fait toujours la différence

Si ce compte-rendu est relativement technique, le message à retenir est assez simple. La multitude d’outils offerts par Google (TestMySite, PageSpeedInsights, Lighthouse) ne fournissent que des indicateurs et des pistes d’optimisation.

La qualité de la réponse à la requête d’un utilisateur reste LE critère N°1 de Google.

Pour 2018, il faut davantage investir dans un travail de fond pour détecter les besoins réels des utilisateurs et la manière dont ils les formulent. Il « suffit » ensuite de faire en sorte que vos pages web répondent directement aux recherches. Par exemple, cet article essaie de répondre à la question : ce qui va changer pour le SEO en 2018 ?