De nombreux projets de communication tournent au vinaigre faute d’avoir formalisé des lignes directrices. Quels principes doivent guider le design, qu’il s’agisse d’une affiche ou d’une interface web ?
Pourquoi définir les principes du design
Fixer des priorités possède au moins deux vertus :
- établir un consensus partagé sur les objectifs à atteindre
- proposer un cadre d’évaluation pour une critique constructive
En l’absence de cadre de réféence, tout le monde risque de s’écharper autour d’impressions subjectives. « J’aime pas le bleu », « On ne voit pas assez les logos des 25 partenaires », « Et si on mettait un carrousel pour que ce soit interactif ? ». Oui, j’ai du vécu :-)
L’idée est donc de fournir une grille de lecture commune à toutes les parties prenantes pour apprécier le design.
Comment faire ?
Il ne s’agit pas de dresser un inventaire exhaustif, mais d’établir clairement les éléments essentiels, non négociables.
Ce document synthétique complète et précise le brief créatif. Il pourra guider les évolutions futures et être modifié pour rester fidèle à la marque.
L’objectif est d’aboutir à un document concis et illustré.
Exemple : choblab.com
Je me suis prêté à l’exercice pour Choblab, en reprenant les principes qui devaient guider sa refonte.
J’ai priorisé 4 principes essentiels pour le design de Choblab. J’aurais pu en ajouter d’autres. Si le site Choblab.com ne remplit pas ces 4 critères, il faut revoir le design.
- Simple : enlever les éléments parasites qui ne servent à rien. Par exemple, je ne veux pas de bloc à gauche ou à droite du contenu.
- Accessible : veiller à respecter autant que possible les principes d’accessibilité. J’ai choisi un thème WordPress accessible-ready et m’efforce notamment de fournir une alternative à tous les visuels.
- Rapide : le temps de chargement des pages est devenu une quasi-obsession. 2 plugins m’aident ainsi à optimiser le cache et le poids des images : WP Rocket et Imagify. Le passage au https répondait au besoin d’anticiper les directives (le diktat ?) de Google mais n’était pas un impératif absolu.
- Identifiable : le défi était de simplifier l’identité visuelle sans perdre mon identité. Si j’ai modifié et réduit la palette de couleurs, j’ai conservé l’icône, fil directeur depuis la création de Choblab en 2009. J’essaie également de garder ma personnalité dans mes articles.
Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas utilisé ce document dans ma collaboration avec Thibaut lors de la refonte. A l’époque, je n’avais pas lu l’article qui a inspiré ce billet : Design Principles : a guide to less shitty feedback. Certes, j’ai mentionné plus ou moins ces différents principes au cours de nos échanges. Mais je suis persuadé que nous aurions tous les deux gagné à avoir un référentiel commun, qui permet de se recentrer sur les vraies priorités.
A vous de tester l’efficacité de cette démarche lors de vos prochains projets !