Il y a peu, on demandait essentiellement aux community managers de faire du relationnel. Ambassadeur stagiaire, c’était le gars sympa qui donnait un peu d’humanité à une organisation.
Puis le métier s’est professionnalisé, structuré, parfois standardisé. Après quelques années d’impro où des funambules ont inventé le métier, on a compris la valeur ajoutée des CM. On s’est mis à écrire, à formaliser, à conceptualiser. Les bonnes pratiques et le bon sens se sont fondus dans des chartes et des procédures.
Hémisphères et personnalités, de droite à gauche
A ma droite, vous avez l’artiste, le créatif doublé d’un sens relationnel essentiel au community manager. C’est lui qui sort des répliques percutantes ou drôles que l’on enseignera plus tard dans les écoles de CM. Il imagine des contenus originaux et attractifs qui sauront séduire une communauté. Il sait choisir des visuels qui font mouche et maîtrise l’art du storytelling. Son intuition et son intelligence relationnelle font merveille. Sa spontanéité se révèle un atout majeur dans un contexte de temps réel. Il sent les choses et se montre souvent opportuniste. Sa vision globale de l’organisation dans l’univers numérique lui permet d’être force de proposition et de rectifier le tir si nécessaire.
A ma gauche, vous avez le besogneux. Il ne fait pas rêver mais son langage ROIste plaît au patron. C’est lui qui planifie une stratégie et un plan d’action de manière structurée. Il rédige des chartes d’expression sur les médias sociaux, et des procédures un peu lourdingues mais qu’on est bien content d’avoir en tant de crise. Son sens de l’organisation rassure les interlocuteurs dans un monde digital dont la perpétuelle évolution donne le vertige. Enfin, il appuie son argumentation sur des faits et des chiffres, pour un reporting aux petits oignons.
Hémisphère, hémisphère, est-ce que j’ai une gueule d’hémisphère ? !
Du bouffon au ROI (désolé, c’était tentant), il y a un faux raccourci que je livre à votre réflexion. Je vous propose plusieurs interprétations :
- Le CM cultive son hémisphère droit et trouve son complément naturel avec un social media manager orienté hémisphère gauche pour former un duo gagnant.
- Le CM garde ses atouts hémisphère droit mais fait l’effort de développer son hémisphère gauche, non pour se perdre mais pour renforcer sa crédibilité. Après tout, l’hémisphère gauche relève plutôt de l’acquis alors que le droit est naturel, inné.
- Le CM vire à gauche toute et fonce droit dans le mur : la communauté abandonne le monstre froid qu’il est devenu et se choisit un nouveau trublion !
La deuxième hypothèse me semble la plus pertinente.
Un avis ?
Quel que soit son penchant naturel, l’idéal est, comme en tout, de s’efforcer à atteindre le juste équilibre droite-gauche 😉
Super intéressant cet article 🙂 Je valide la méthode du précédent commentaire : l’acceptation du changement !
Personnellement je penses que le CM qui n’as pas développé sur hémisphère droit est juste Mort.
Autant le remplacer par un comptable …
Pour le patron qui ne comprends c’est sure … Mais là encore avec les vieux esprits, vielles méthodes … Faire peur et rassurer (hélas) : Parlez de KODAK (çà marche bien)
Ensuite sortir un mot style rupture technologique, expliquer que c’est le mot savant (pour dire louper le coche …)
Pour finir, proposer un vrai accompagnement 🙂
Pour développer du gauche , hahahaha ça se développe l ‘hémisphère gauche ? (Quel intérêt …)
Non si certes la méthode c’est bien … Mais faut reconnaitre que encore une fois c’est des cerveaux Droit qui invente des méthodes pour mieux générer la partie gauche exemple : GTD etc …
Personnellement je pense que la bonne méthode et d’accepter que le monde change et que le monde va de plus en plus développer de cerveaux droit (pensant en arbre) mais il y a de la place pour les 2 hémisphères …